Cette salle d’attente ne me plait pas. Je ne sais pas pourquoi, il y a un truc qui cloche…
Pourtant la plante verte à l’air en pleine forme, la décoration n’a rien de vulgaire ni chargée…le siège est confortable, l’air est respirable et même les magazines sont pour une fois intéressants !
Mais je ne sais pas, il y a quelque chose qui cloche…
La pendule indique 15h18, je vérifie ma montre, il est bien 15h18…
Je suis seul dans cette salle d’attente, je ne vois rien depuis cette salle d’attente, elle est trop silencieuse cette salle d’attente.
15h19.
Le temps ne passe pas vite, y’a-t-il quelque chose de plus inutile que l’attente d’un rendez-vous ?
Plus que 11 minutes avant l’heure de mon rendez-vous.
« 15h30, 23 rue du Maréchal Rocher, 3ème étage.
Ne pas arriver en retard. »
C’est tout ce que disait le papier que j’ai reçu dans la boîte aux lettres ce matin, un mardi pluvieux et gris. Une journée comme une autre si on regarde les gens marcher dans les rues. Les mêmes bus aux mêmes horaires, les mêmes mêlées aux restaurants à midi…Non décidément, cette journée n’a rien de spéciale.
Jusque maintenant. Ce rendez-vous.
Je ne sais pas exactement pourquoi je suis venu, je ne sais pas qui m’a envoyé ce papier, je ne sais pas s’il date effectivement d’aujourd’hui. Peut-être était-ce une erreur, quelqu’un s’est trompé de porte.
Peu importe, j’avais décidé d’y aller quitte à me faire passer pour la personne que je devrais être. Sauf s’il s’agissait effectivement de moi, auquel cas je n’aurai pas besoin de prétendre être quelqu’un d’autre.
Encore que… vu que je ne sais pas trop ce qui m’attends, peut-être ferais-je mieux de prétendre être une erreur. L’erreur est humaine, et je crois être tout ce qu’il y a de plus humain.
Peu importe.
15h21.
Je ne suis pas fou, j’ai cherché d’abord sur Internet et dans le bottin pour voir si rien de correspondait à cette adresse histoire de ne pas tomber dans une secte ou je ne sais quoi d’autres. Mais rien n’y a fait, toutes mes grandes capacités de recherche sur l’Internet ne m’auront permis de découvrir ce qui se cache sous cette adresse. J’y ai pensé toute la journée au bureau. Le carton d’invitation est resté toute la matinée en évidence à côté de mon ordinateur. J’ai même informé mon patron que je partirai plus tôt que prévu cette après-midi. J’ai également refusé des invitations pour des soirées, à tout hasard.
Bref je me suis rendu complètement disponible pour ce mystère.
15h23.
J’ai même trouvé un restaurant tout à côté de l’adresse indiquée, pour pouvoir observer ce qui s’y passait. Et à vrai dire il n’y avait pas grand-chose. Et le restaurant était médiocre. Mais qu’est ce qui se cache derrière cette porte ?
15h25.
Quand j’y suis finalement rentré, à 15h12, il y avait une simple salle d’entrée avec un tableau d’information pour s’y retrouver entre les étages. Une zone de restauration au rez-de-chaussée, une compagnie de publicité au premier, le bureau d’une entreprise de consulting au second, le quatrième est en travaux, le cinquième héberge une association de femmes battues.
Au troisième ? Le panneau d’information n’en dit rien, bizarrement ça ne m’a étonné qu’à moitié. Je monte, j’arrive dans une salle d’accueil avec un bureau, une femme assise derrière un comptoir m’indique la salle d’attente. Pas de logos, pas de badges, pas de prospectus et avant même que je ne pose de question la femme en question me fait remarquer mon avance, sur un ton tout à fait neutre, ni agressif ni chaleureux. Ça m’a cloué le bec. Je n’ai pas osé demander quoi que ce soit. Je suis allé m’asseoir tranquillement.
15h27.
Plus que 3 minutes, peut être que j’aurais quand même du demander ! Il est encore temps, je me lève donc, et me dirige vers la porte par laquelle je suis rentré pour demander de plus amples informations à l’accueil. J’ouvre la porte, elle me regarde, je la regarde, je ne dis rien, elle non plus. Je referme la porte. Je me sens complètement idiot. Pourquoi je n’ai rien dit ? Pourquoi ne m’a-t-elle rien demandé ?
15h29.
Je retourne vers ma place, de l’autre côté de la pièce une porte s’ouvre, un homme en costume gris propre sur lui, la quarantaine se dirige vers moi avec un franc sourire.
« Pile à l’heure comme je l’espérais Frédérique, je t’en prie, rentre. »
Il connaît mon nom, tant pis pour l’erreur humaine, je ramasse ma veste et ma sacoche et le suis sans dire un mot. Je ne crois pas d’ailleurs qu’il en attendait.
Je rentre donc dans son bureau, ni trop grand ni trop petit, bizarrement je m’attendais à un décors surréaliste, quelque chose de surprenant, trop propre ou trop sale, un bureau de démagogue ou de fou furieux. Rien de tout cela. Suffisamment éclairé, ni trop rangé ni trop en désordre, le bureau est tout à fait commun.
C’est alors que…
3 commentaires:
hé doz', fais gaffe, t'as pas terminé ton histoire :o
:mgaaa:
bon daccord je la finis, moi...
...c'est alors qu'il se prit un pied dans la bouche de la tête du tapis en peau de tigre (sisi, c compréhensible, relis), il se planta les dents dans le parquet et il mourrut.
fin.
c'est alors que....
ma connexion internet planta et un petit bonhomme apparu á l'écran...
"vas bosser p'tit con, c'est pas comme sa que sa vas avancer ton boulot"
sur ce....ben je retourne bosser!
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