Quelle est votre histoire préférée du Concours

mercredi 31 janvier 2007

Mémoire vive.

« Rentrez chez vous, et ramenez-moi n’importe quoi dont vous êtes sûr que ça vous appartient, vous avez une heure. Je vous attendrai, et vous expliquerai ensuite. »


Déstabilisé par cette perte de mémoire, je me lève en titubant et me dirige plus ou moins à tâtons jusqu’à la sortie.

Arrivé dehors, j’inspire un grand coup, regarde autour de moi. Tout semble pourtant si normal, si simple, si évident…Quelle sorte de traumatisme a pu endommager ma mémoire ainsi ?

Je me mets à marcher, ce qui m’étonne, c’est que bien que je n’ai aucun souvenir plus vieux que ce matin, je savais tout de même où était mon bureau, où se trouvait l’adresse sur ce carton, je reconnais les rues de cette ville, je peux marcher presque instinctivement jusqu’à chez moi.

Ça n’a aucun sens ! J’arrive chez moi, ouvre la porte de mon appartement et commence à parcourir les différentes pièces…il n’y a en fait pas grands choses dont je sois sûr qu’elles m’appartiennent.

Une photo, une paire de chaussures, un stylo, et mon appareil photo numérique.

Je mets tout ça dans un sac et ressorts aussitôt.


J’essaye de ne plus trop réfléchir à ce que je fais et je marche à vive allure pour revenir au bureau si étrange. Je marche la tête baissée, mais je n’y peux rien, mon regard parcourt de droite à gauche mon environnement. Je cherche une erreur, un indice, quelque chose qui fasse l’effet d’une étincelle, d’un déclic, mais rien. Rien n’y fait… tout cet endroit me semble si familier et pourtant si lointain.

Toutes mes interrogations reposent donc maintenant sur cet homme. J’arrive à l’adresse qui m’aura mené à tant de mystères, je monte au troisième, la femme à l’accueil me regarde à peine, la porte est déjà ouverte. Je rentre dans la salle d’attente, la traverse et arrive à la porte du bureau. Je fais une pause, reprends profondément mon inspiration et frappe à la porte.


« Entre, entre ! N’attendons pas ! »


Je rentre et me dirige vers le fauteuil, l’homme est debout, il regarde par la fenêtre, il semble inquiet.

« Faîtes voir ? » il se retourne et tend la main, je lui donne mon sac. Il pousse quelques affaires sur son bureau et dépose les différents objets.

Il se met à les observer méticuleusement, les manipule, les repose, les range dans un sens, puis dans un autre, puis encore un autre.


Je ne comprends pas trop ce qu’il essaye de faire avec, je reste néanmoins silencieux, presque aussi concentré que lui sur ces objets.

« Bien, je vais essayer de ne pas y aller par quatre chemins comme tout à l’heure, je m’en excuse d’ailleurs. Vous devez observez avec une grande attention ces objets, les toucher, les manipuler, les essayer, bref, faîtes ce que vous pouvez avec. »


Ça me fait penser à des exercices de psychologie, ou des trucs comme ça. Qu’importe, je m’exécute… Bizarrement le fait de toucher ces objets créé en moi un sentiment étrange. A chaque fois que j’en prends un, j’ai comme un fourmillement qui vient du milieu du dos et se finit en explosion dans mon crâne. Ce n’est pas désagréable, bien au contraire…ce n’est pas tout à fait un frisson, c’est plus précis, plus petit mais plus intense… à vrai dire je ne peux même plus me distraire de ces manipulations, ça devient compulsif, il faut absolument que je les touche, que je les prenne, que je les sente, les utilise, toujours, encore, plus longtemps.


« Au revoir, ce fut un plaisir »


Je ne prête même que peu d’attention à l’homme, il m’a parlé, je ne l’écoute plus vraiment, il faut que je touche, mon cœur s’emballe, mon estomac se serre de nouveau ! Je ne tiens plus assis, il faut que je me lève, il faut que je les touche tous en même temps ! Tous ! Ne rien lâcher ! Je les tripote frénétiquement, je deviens totalement agité, je ne me contrôle plus, je perds l’équilibre et tombe violemment contre le sol. Je me tords de douleur, mes yeux me brûlent et le bureau semble s’enfoncer dans un flou inquiétant. Je n’arrive plus à combattre, une violente migraine me saisi et me terrasse, je reste cependant les yeux ouverts !

Et d’un coup, plus rien. Mon rythme cardiaque ralenti, mon estomac se desserre, ma migraine passe et le flou semble se dissiper peu à peu, mais ce n’est pas le bureau que j’aperçois, mais une chambre d’hôpital…

Je suis dans un lit, une amie à moi est assise à ma droite, elle dort, un café encore fumant dans les mains.

Une infirmière entre par la porte de gauche et se précipite vers moi, mon amie se réveille alors.


« Tu es réveillé ! Haha, tu es réveillé ! » Son rire est nerveux, je ne saisi pas complètement ce qui se passe…

« 5 mois, 5 mois que tu étais dans le coma ! Mais c’est fini, tu es réveillé ! Tu es réveillé !!! »

samedi 27 janvier 2007

Le tiroir


Il alluma la radio, nourrit le lecteur CD d’un disque pris au hasard dans la porte de son véhicule et régla le volume sur 25. Il ne quittait pas la route des yeux. L’appareil se mit à beugler une mélodie que certains, sûrement, auraient qualifié de «bruit sans consistance» plus que de «musique».
Qu’importe, il était seul dans son camion. Seul sur la route. Seul au quotidien.
Julia l’avait quitté, emportant avec elle leur fils et les souvenirs de cinq ans et demi de mariage.
«A toute à l’heure !» avait-elle lancé en claquant la porte, le gamin dans une main, les clefs de la voiture dans l’autre. Il les avait vus pour la dernière fois.

Yoann aura quatre ans la semaine prochaine pensa Vincent. Et lui, ne sera pas là. Il ne sera pas assis à côté de son fils pour souffler avec lui sur les bougies magiques de son gâteau au chocolat préféré.
L’espace d’un instant, ses yeux quittèrent la route pour se poser sur l’alliance qu’il gardait à sa main gauche. Vincent inspira un bon coup, essuya du revers de la main les larmes qui commençaient à lui brouiller la vue et reporta son attention sur le goudron qui défilait sous lui. Cherchant à tâtons le bouton du volume, il le poussa jusqu’à 30, priant pour que ce boucan couvre le dernier éclat de rire de son fils qui résonnait dans sa tête.

Montpellier – Nord. Il actionna le clignotant, ralentit sans changer la vitesse et prit la sortie d’autoroute. Le moteur, en sous régime, hurla pendant une bonne minute avant que Vincent ne s’en rende compte et ne passe la seconde.
« Un camion tout neuf, du dernier cri, rien que pour toi… et encore désolé pour ta femme….Ne te laisse pas abattre, la vie continue hein !» lui avait dit timidement son patron.
C’est un chic type, pensa Vincent, mais ce ne sont pas deux tonnes de tôle, caoutchouc et plastique qui me feront oublier leur absence.
Il était arrivé au point de livraison. Vincent, comme à son habitude, manœuvra habilement, détacha la remorque pour que les gars de la boite puissent décharger et alla garer son tracteur derrière le bâtiment. Il ne savait que faire de sa soirée. Le boulot l’occupait au moins. Sûrement que ce soir, comme tous les soirs, il prendra une douche brûlante et irai s’endormir, la face enfouie dans son oreiller, pour ne pas penser.

***

Vincent entrouvrit ses yeux encore engourdis d’avoir été tenus fermés trop longtemps. Il jeta un coup d’œil au réveil. L’écriture rouge lumineuse indiquait 13h25. Avait-il réellement dormi une journée entière ? Il ne le savait plus très bien. Il se releva, en appui sur ses coudes, pour tenter de se rappeler l’endroit où il avait échoué. Rassuré de constater que le lit était le sien il laissa sa tête retomber sur l’oreiller et ferma les paupières. Un cliquetis de clés suivi d’un bruit de serrure. Il se rassit précipitamment. Les bras chargés de deux gros sacs en papier recyclé, une brunette apparu dans l’encadrure. Elle lui offrait un sourire tendu jusqu’aux oreilles.

Il avait rencontré Léa quelques mois auparavant. Plus par habitude que par appétit, il s’était rendu au bar restaurant du coin. Tiens ! Une nouvelle serveuse... En tout cas c’était la première fois qu’il la remarquait. Sans style particulier et pourtant singulièrement différente des autres serveuses. Peut-être était-ce son visage ? Ses cheveux bouclés aux pointes ? Ou ses yeux ? Vincent n’en savait trop rien, mais elle avait quelque chose de plus. Luttant contre la fatigue il avisa son assiette pleine et planta sa fourchette dans un bout de champignon.

«Vous désirez un dessert?…Oh mince... Heu.... Monsieur ? Wouhou ! Monsieur !». Une main posée sur l'épaule de Vincent, elle avait entreprit de le secouer doucement mais il se réveilla en sursaut. Elle souriait.
Son sourire, c’était son sourire ! Cette joie de vivre communicative. Elle rayonnait. Vincent n'avait pas sourit depuis quatre longues années, si bien qu'il en avait presque oublié comment faire.
«Excusez moi de vous avoir réveillé. Je venais vous demander si vous vouliez un dessert mais je constate que vous n'avez pas fini votre plat de pâtes carbo'... d'ailleurs vous en avez un peu sur la joue...» lui avait-elle lancé en lui présentant un serviette en papier à l'effigie du restaurant. Vincent avait senti le sang lui monter au visage. Sûrement était-il devenu aussi rouge que la tomate farcie trônant dans l'assiette de son voisin de table. Il bredouilla de vagues excuses et s'essuya méthodiquement la joue. S'endormir la tête dans l'assiette. Il devait vraiment manquer de sommeil le pauvre petit, pensait Léa. Cherchant à oublier son malheur, Vincent passait ses journées et ses nuits sur la route, accumulant kilomètres, fatigue et heures supplémentaires.

De carbo' en bolognaises, Vincent et Léa avaient alors fait connaissance. Lui, avait mis de côté une part de son chagrin afin de reprendre le cours de vie. Elle, lui dispensait jour après jour douceur, bonheur, joie et amour.


***

Il ouvrit le tiroir de la commode et en sorti un article de presse daté du 15 février 2002. Cet article, Vincent le connaissait par coeur. Dans son chagrin et pendant plus de quatre ans, il n'avait cessé de le lire et de le relire encore, n'osant y croire. «Accident mortel pour une mère et son fils» clamait le gros titre. Léa fixait la nuque de Vincent en silence. Il reposa le bout de papier au fond du tiroir et le repoussa du poing. Il se retourna, lui rendant son sourire.

mercredi 24 janvier 2007

C’est alors que… (suite de "rendez-vous" )

C’est alors que le bonhomme perd brusquement son sourire. Je suis tout d’un coup assez mal à l’aise.

« Asseyez-vous. »

Je m’assois, aussi bizarre que cela puisse paraître, je ne perçois aucune agressivité dans sa nouvelle attitude.

Il commence à parler, je sens qu’il faut que j’écoute, j’ai pourtant tout le mal du monde à me concentrer.

« Frédérique, c’est votre prénom ? En êtes-vous sûr ? Je veux dire, qui en a décidé ainsi ? »

J’avoue ne pas bien saisir où il veut en venir, mais je laisse continuer, je l’écoute. Son ton est grave, préoccupé. Je le sens pressé, mais il essaye de le cacher en prenant son temps pour m’expliquer des choses que je ne saisis que trop mal.

« Ça ne vous a pas semblé bizarre que vous receviez une invitation comme ça, d’un expéditeur inconnu, pour une raison inconnue ? »

J’hoche de la tête.

« C’est exactement vous que je cherchais, c’est vous que j’attendais, et c’est avec vous que je vais continuer, comment pouvez-vous donc expliquer que je vous ai trouvé ? Je n’ai pas l’air d’une société secrète, je ne suis pas un organisme de renseignements, pourtant, je vous ai trouvé parce que je vous ai cherché. »

Décidément, j’ai beau faire de mon mieux, je ne vois absolument pas où tout cela peut mener. Je fais un semblant de moue invitant à de plus amples explications ; qui ne tardent à venir.

« Votre journée ne vous a pas t-elle semblée bizarre, comme si tout se focalisait sur ce rendez-vous singulier ? Comme si le reste n’était que banalité insipide, forme d’image que vous vous êtes habitué à voir ? »

Qu’est-ce qu’il est en train de me faire ? Un spleen ?

« Ce que je veux dire, ce que j’essaye de vous expliquer…hmm, vous ne comprenez rien n’est ce pas ? »

Mon haussement d’épaules suffit à acquiescer.

« Vous ne vous appelez pas Frédérique, vous n’êtes pas dans ce bureau. Je ne suis même pas là. »

« Ah. »

C’est tout ce que j’ai trouvé à dire, je crois que ma bouche reste ouverte et mes yeux ont du mal à rester ouverts, je commence à être scotché à cette histoire.

« Vous avez vu Matrix ? Le film où la réalité est construite par des machines pour occuper les humains pendant qu’elles en retirent de l’énergie ? »

« Heu, oui…vous allez me dire que je suis une pile ? »

« Non, non, non, pas du tout, en fait, heu, ça n’a pas grands choses à voir. Mais vous savez bien que le monde n’est finalement que ce que vous y voyez, si vous ne voyez pas quelque chose, elle n’existe pas. Une chose n’existe qu’une fois qu’on l’a repérée, nommée, et définie. Enfin, la plupart du temps j’imagine… »

« Et ? Je suis dans un monde parallèle ? Je suis l’élu ? Je vais avaler une pilule ? »

« C’est très sérieux, mais vous n’êtes rien de toute cela. Ce n’est pas de la science fiction, c’est la réalité, rien n’a changé, je n’aurai pas dû faire la comparaison avec Matrix tout compte fait… »

L’homme marque une pause, je sens que ce qu’il va me dire va me déranger, comme un pré sentiment désagréable, mon cerveau commence déjà à s’emballer, mon cœur également, mon estomac se serre…

« Frédérique, ou quel que soit votre nom, pouvez-vous me dire à quand remonte votre plus lointain souvenir ? »

Je m’étonne de la question, je souris. Il me semble que c’est une question assez facile à laquelle je peux répondre en cherchant un peu. C’est là que tout s’excite, mon cerveau continue à s’emballer, mon rythme cardiaque a quelque chose d’anormal. Je commence à transpirer, le regard de l’homme est presque compatissant, le mien n’arrive plus à se fixer mentalement sur une image de souvenir.

« Je…mon plus lointain souvenir ? Je… Ce matin, …quand j’ai trouvé le papier… pour le rendez-vous. »

dimanche 21 janvier 2007

Rendez-vous 15h30.

Cette salle d’attente ne me plait pas. Je ne sais pas pourquoi, il y a un truc qui cloche…

Pourtant la plante verte à l’air en pleine forme, la décoration n’a rien de vulgaire ni chargée…le siège est confortable, l’air est respirable et même les magazines sont pour une fois intéressants !

Mais je ne sais pas, il y a quelque chose qui cloche…

La pendule indique 15h18, je vérifie ma montre, il est bien 15h18…

Je suis seul dans cette salle d’attente, je ne vois rien depuis cette salle d’attente, elle est trop silencieuse cette salle d’attente.

15h19.

Le temps ne passe pas vite, y’a-t-il quelque chose de plus inutile que l’attente d’un rendez-vous ?

Plus que 11 minutes avant l’heure de mon rendez-vous.

« 15h30, 23 rue du Maréchal Rocher, 3ème étage.

Ne pas arriver en retard. »

C’est tout ce que disait le papier que j’ai reçu dans la boîte aux lettres ce matin, un mardi pluvieux et gris. Une journée comme une autre si on regarde les gens marcher dans les rues. Les mêmes bus aux mêmes horaires, les mêmes mêlées aux restaurants à midi…Non décidément, cette journée n’a rien de spéciale.

Jusque maintenant. Ce rendez-vous.

Je ne sais pas exactement pourquoi je suis venu, je ne sais pas qui m’a envoyé ce papier, je ne sais pas s’il date effectivement d’aujourd’hui. Peut-être était-ce une erreur, quelqu’un s’est trompé de porte.

Peu importe, j’avais décidé d’y aller quitte à me faire passer pour la personne que je devrais être. Sauf s’il s’agissait effectivement de moi, auquel cas je n’aurai pas besoin de prétendre être quelqu’un d’autre.

Encore que… vu que je ne sais pas trop ce qui m’attends, peut-être ferais-je mieux de prétendre être une erreur. L’erreur est humaine, et je crois être tout ce qu’il y a de plus humain.

Peu importe.

15h21.
Je ne suis pas fou, j’ai cherché d’abord sur Internet et dans le bottin pour voir si rien de correspondait à cette adresse histoire de ne pas tomber dans une secte ou je ne sais quoi d’autres. Mais rien n’y a fait, toutes mes grandes capacités de recherche sur l’Internet ne m’auront permis de découvrir ce qui se cache sous cette adresse. J’y ai pensé toute la journée au bureau. Le carton d’invitation est resté toute la matinée en évidence à côté de mon ordinateur. J’ai même informé mon patron que je partirai plus tôt que prévu cette après-midi. J’ai également refusé des invitations pour des soirées, à tout hasard.

Bref je me suis rendu complètement disponible pour ce mystère.

15h23.
J’ai même trouvé un restaurant tout à côté de l’adresse indiquée, pour pouvoir observer ce qui s’y passait. Et à vrai dire il n’y avait pas grand-chose. Et le restaurant était médiocre. Mais qu’est ce qui se cache derrière cette porte ?

15h25.
Quand j’y suis finalement rentré, à 15h12, il y avait une simple salle d’entrée avec un tableau d’information pour s’y retrouver entre les étages. Une zone de restauration au rez-de-chaussée, une compagnie de publicité au premier, le bureau d’une entreprise de consulting au second, le quatrième est en travaux, le cinquième héberge une association de femmes battues.

Au troisième ? Le panneau d’information n’en dit rien, bizarrement ça ne m’a étonné qu’à moitié. Je monte, j’arrive dans une salle d’accueil avec un bureau, une femme assise derrière un comptoir m’indique la salle d’attente. Pas de logos, pas de badges, pas de prospectus et avant même que je ne pose de question la femme en question me fait remarquer mon avance, sur un ton tout à fait neutre, ni agressif ni chaleureux. Ça m’a cloué le bec. Je n’ai pas osé demander quoi que ce soit. Je suis allé m’asseoir tranquillement.

15h27.
Plus que 3 minutes, peut être que j’aurais quand même du demander ! Il est encore temps, je me lève donc, et me dirige vers la porte par laquelle je suis rentré pour demander de plus amples informations à l’accueil. J’ouvre la porte, elle me regarde, je la regarde, je ne dis rien, elle non plus. Je referme la porte. Je me sens complètement idiot. Pourquoi je n’ai rien dit ? Pourquoi ne m’a-t-elle rien demandé ?

15h29.
Je retourne vers ma place, de l’autre côté de la pièce une porte s’ouvre, un homme en costume gris propre sur lui, la quarantaine se dirige vers moi avec un franc sourire.

« Pile à l’heure comme je l’espérais Frédérique, je t’en prie, rentre. »

Il connaît mon nom, tant pis pour l’erreur humaine, je ramasse ma veste et ma sacoche et le suis sans dire un mot. Je ne crois pas d’ailleurs qu’il en attendait.

Je rentre donc dans son bureau, ni trop grand ni trop petit, bizarrement je m’attendais à un décors surréaliste, quelque chose de surprenant, trop propre ou trop sale, un bureau de démagogue ou de fou furieux. Rien de tout cela. Suffisamment éclairé, ni trop rangé ni trop en désordre, le bureau est tout à fait commun.

C’est alors que…

Ouverture

l'explication de l'objet de ce blog.

Ce blog, c'est un peu une expérience, plusieurs personnes viendront de temps à autres et posteront une petite histoire, d'un coup ou fragmentée, fantastique, triste, drôle, inspirée du réel, peu importe.

Ce blog sera comme un petit recueil d'histoires brèves qui n'ont d'autres intérêt que de se laisser aller à la rédaction d'histoire.

Vos commentaires sont bien évidement les bienvenus, en bien ou en mal, en supporter ou en critique littéraire, tout ça vous appartient.

Si par hasard quelqu'un s'intéresse à cette idée, qu'il souhaite y participer, n'hésitez pas à faire signe. Il n'y a pas vraiment de limite si ce n'est l'idée de ne jamais faire trop long.

On verra avec le temps si ce blog donnera quelque chose ! Bonne lecture et/ou écriture !