Quelle est votre histoire préférée du Concours

vendredi 21 mars 2008


Comme une grande vague, un flot d’écume grise,
qui passe sur la plage puis s’étire au loin,
coagulant le sable, ou l’éparpillant bien,
ainsi donc fait le froid, glissant comme la brise,
sur le cœur de ces hommes qu’il rassemble ou disperse
par ses multiples formes de joie ou de tristesse.

Boule de neige lancée, un rire enfantin
éclate ici puis là, en une mélodie
plus vive que le jour, plus claire que la vie,
resplendissante de joie, bannissant l’incertain.
Le vent léger soulève des tourbillons de neige,
une fugace buée s’échappe de chaque bouche,
on se presse en tout sens, fonçant dans les congères,
pour mieux se retrouver couvert d’un duvet blanc.
Un chant au loin s’élève, reprit ici et là,
passant entre les lèvres en un long fil de joie.
Et plus tard dans la nuit, rentré au coin du feu,
chacun racontera sa journée, ses exploits,
puis alors doucement le sommeil glissera,
sur ces familles rassemblées, fatiguées de joie.

Le blizzard siffle, la Terre gronde,
et l’on voit s’éloigner ces silhouettes au loin,
pauvres êtres perdus recherchant leur chemin,
ainsi que des oiseaux ayant plongés dans l’onde.
Les flocons les accablent, ralentissant leur pas,
et tous sont courbés, luttant avec effroi
contre ce géant de vent, cette conscience sans bras,
qui bleuit toute chair, sans même claquer des doigts.

Dans un recoin du monde, un homme réfléchit.
Il essaie de sortir des mots de son esprit
vainement. Pourtant il se croyait hors d’atteinte,
porté par un élan fulgurant de passion,
mais rabattu un jour, ramené à raison,
sans que rien n’ai changé sauf peut-être en son cœur
à présent traversé d’idée froides et sans vie,
lui montrant qu’en vérité il n’a rien appris,
de ses élans de joie et de malheur soudains,
le parsemant de marbre et gelant son esprit.
Un trait chauffé de rouge le traverse d’un coup,
il attrape un crayon, et raconte sans fin.


Aucun commentaire: